NOTE DU BIOGRAPHE.
Écrire une biographie, c’est écrire un livre sur une histoire de la vie d’une personne. Cette personne devient le personnage principal qui, par sa narration, permet à un biographe de consigner ses dires par écrit.
Il va se créer une confrontation. Le biographe pousse toujours le travail de mémoire, certains souvenirs, ou faits, sont ancrés au plus profond de soi-même et peuvent mettre à mal l’acteur. Suis-je un psychologue, est-ce de ma faute si le passé ressurgit ? Je réponds à une demande.
F.M.P a été pour moi la biographie la plus difficile à écrire. La personne, complexe, a arrêté par deux fois les enregistrements. Des silences de plus de deux mois, puis elle m’a accusé d’avoir déclenché un traumatisme sur son passé. Ensuite, elle m’a remercié pour cette « thérapie ».
En relisant les écrits et en discutant avec elle, je me suis posé la question de l’éthique. Cette conception morale doit-elle influencer un biographe ?
« L’éthique est une compétence professionnelle. Alors que la morale définit des principes ou des lois générales, l’éthique est une disposition individuelle à agir selon les vertus, afin de rechercher la bonne décision dans une situation donnée. »
J'ai pris la décision de ne pas publier ce livre quand j’ai compris qu’elle allait s’en servir comme une arme de chantage, de vengeance vis-à-vis des instances policières et juridiques ainsi que de sa famille. Elle a trois enfants mineurs, des filles perturbées, je ne souhaite pas apprendre un jour que ses enfants ont lu ce livre et la juge.
Un grand merci à Nathalie TOMASINI, qui a vite compris lors d’une rencontre qui est cette femme.
J’avais son accord pour une préface.
JLB